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MONUMENT est un voyage évocateur dans la mémoire de la jeunesse, cette période de recherche frénétique, d’hédonisme et d’exploration, où l’identité se construit et se reconstruit à chaque pas. À travers le mouvement et le corps, l’œuvre s’inspire des sous-cultures qui ont fait de la danse, de la performance et du geste des outils de revendication et de résistance contre les structures de pouvoir établies, ainsi que de réaffirmation de principes et de valeurs partagés.
À travers une multiplicité de langages corporels, MONUMENT déploie un quintette de corps qui s’entrelacent en tant qu’agents d’une rébellion collective, évoquant la force et la fragilité de ces mouvements jeunes qui, tels des cultes fugaces, défient l’autorité en quête d’appartenance, mais qui souvent se dissipent comme des échos d’un fervent moment transitoire.
MONUMENT se présente comme un hommage à l’héritage des sous-cultures et, simultanément, comme le témoignage de ce que chaque individu laisse dans son passage à travers la jeunesse : une marque, une empreinte indélébile dans son processus d’autodéfinition. C’est un in memoriam de l’esprit collectif, de la célébration du lien partagé et de la résistance, mais aussi de la transitoire d’un moment qui, en se forgeant, se désintègre.
Dans ce scénario de transformation et de crise identitaire, MONUMENT ne se contente pas de célébrer le corps comme un outil de revendication et d’autonomisation, mais le reconnaît aussi comme un terrain ambigu : le corps qui s’affirme, qui s’exprime, mais aussi le corps qui se fétichise dans le fracas d’un processus formateur. Dans ce creuset de recherche et de négation, la jeunesse fait face à la paradoxale d’un avenir incertain, marquant la transition vers un âge adulte qui se construira sur les traces de sa rébellion et de son désir constant de se reconfigurer. Une crise identitaire qui, loin de se résoudre, se transforme en un écho d’utopies inaccessibles.
Ainsi, MONUMENT est un hommage aux échos de ce qui a été vécu, à la mémoire d’une étape qui définit et redessine ce que nous sommes, mais aussi une réflexion sur ce qui restera après : un monument qui se dresse comme un témoignage de cette rébellion fugace, de ces idéaux utopiques qui, au final, ne restent dans l’air que comme un écho lointain, un héritage intangible mais persistant.